Le rapport propose de passer des modèles principalement basés sur l’activité (paiement à l’acte en médecine générale par exemple) à des paiements suivant diverses formules (ou « forfaits ») pour rémunérer la qualité et la pertinence des soins, le suivi de l’ensemble des soins, etc. dans la droite ligne d’une démarche de qualité.
Pour l’économiste de la santé à l’Université Paris Dauphine, Claude Le Pen, de telles mesures sont certes louables, mais leur mise en pratique s’avère difficile. L’hétérogénéité des conditions d’exercice rend difficile la mise en place de forfaits pluri-professionnels (ceux qui répartissent un budget fixe entre tous les intervenants du suivi thérapeutique). Cela nécessite la mise en place de négociations interprofessionnelles.
Pour Bruno Ventelou, économiste de la santé au CNRS et à Aix Marseille Sciences Economiques, la mise en place des forfaits pourrait être une bonne réponse aux besoins d’organisation et de régulation du système, mais la répartition du budget qui lui est associée s’avère complexe. De nombreuses questions restent en suspens et devraient certainement passer par la protocolisation des prises en charge.
Deux tribunes de Claude Le Pen et de Bruno Ventelou dans Le Quotidien.