Trannoy

Publications

Avant-ProposJournal articleAlain Trannoy, Revue d’économie politique, Volume 124, Issue 4, pp. 469-471, 2014

Conference volume of the Congres of AFSE in Aix-en-Provence

Tax me if you can! Optimal Nonlinear Income Tax Between Competing GovernmentsJournal articleEtienne Lehmann, Laurent Simula and Alain Trannoy, The Quarterly Journal of Economics, Volume 129, Issue 4, pp. 1995-2030, 2014

We investigate how potential tax-driven migrations modify the Mirrlees income tax schedule when two countries play Nash. The social objective is the maximin and preferences are quasi-linear in consumption. Individuals differ both in skills and migration costs, which are continuously distributed. We derive the optimal marginal income tax rates at the equilibrium, extending the Diamond-Saez formula. We show that the level and the slope of the semi-elasticity of migration (on which we lack empirical evidence) are crucial to derive the shape of optimal marginal income tax. JEL Codes: D82, H21, H87, F22.

Welfare comparisons of income distributions and family size: An individualistic approachJournal articleMarc Fleurbaey, Cyrille Hagneré and Alain Trannoy, Journal of Mathematical Economics, Volume 51, Issue C, pp. 12-27, 2014

We investigate the problem of how to perform comparisons of income distributions across families of different sizes. We argue that social welfare ought to be computed as the average individual utility instead of the average household utility as in most known criteria. We provide dominance criteria which allow for some indeterminacy about the average optimal family size, by resorting to the bounded approach to dominance analysis proposed by Fleurbaey et al. (2003). Indeed, when differences in needs come from family size, a specific population allocation problem (how a population should be optimally divided over families for given resources) adds to the usual income allocation problem. Pro-family and anti-family stances are introduced in order to make explicit the choice of an optimal family size. An application to French data shows that shifting from the household to the individualistic point of view can substantially alter the outlook of dominance results.

Inequality of Opportunities in Health and the Principle of Natural Reward: Evidence from European CountriesBook chapterDamien Bricard, Florence Jusot, Alain Trannoy and Sandy Tubeuf, In: Health and Inequality, Pedro Rosa Dias and Owen O’Donnell (Eds.), 2013-12, Volume 21, pp. 335-370, Emerald Group Publishing Limited, 2013

This chapter aims to quantify and compare inequalities of opportunity in health across European countries considering two alternative normative ways of treating the correlation between effort, as measured by lifestyles, and circumstances, as measured by parental and childhood characteristics, championed by Brian Barry and John Roemer. This study relies on regression analysis and proposes several measures of inequality of opportunity. Data from the Retrospective Survey of SHARELIFE, which focuses on life histories of European people aged 50 and over, are used.

In Europe at the whole, inequalities of opportunity stand for almost 50% of the health inequality due to circumstances and efforts in Barry scenario and 57.5% in Roemer scenario. The comparison of the magnitude of inequalities of opportunity in health across European countries shows considerable inequalities in Austria, France, Spain and Germany, whereas Sweden, Poland, Belgium, the Netherlands and Switzerland present the lowest inequalities of opportunity. The normative principle on the way to treat the correlation between circumstances and efforts makes little difference in Spain, Austria, Greece, France, Czech Republic, Sweden and Switzerland, whereas it would matter the most in Belgium, the Netherlands, Italy, Germany, Poland and Denmark.

In most countries, inequalities of opportunity in health are mainly driven by social background affecting adult health directly, and so would require policies compensating for poorer initial conditions. On the other hand, our results suggest a strong social and family determinism of lifestyles in Belgium, the Netherlands, Italy, Germany, Poland and Denmark, which emphasises the importance of inequalities of opportunity in health within those countries and calls for targeted prevention policies.

La politique du logement locatifJournal articleAlain Trannoy and Étienne Wasmer, Notes du conseil d’analyse économique, Issue 10, pp. 1-12, 2013
Quels enseignements tirer des théories de la justice en matière de lutte contre les inégalités de santé ?Journal articleAlain Trannoy, Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique, Volume 61, Supplement 3, pp. S153-S157, 2013

We survey the burgeoning literature on inequality of opportunity in health. We focus on ways to tackle health inequalities. We are of the opinion that the main contribution so far of this literature is in inviting us to choose a new indicator of the relative success of the public policy, which aims at reducing health inequalities. This indicator is the part of explained health inequalities due to lifestyles. We can defend the use of this indicator on the basis of a value judgment but we will restrain us to do so here. Our argument is mainly positive. It resorts on the fact that, so far, we do not know how to tackle health inequalities coming from differences in lifestyles. These inequalities seem more irreducible than inherited health inequalities, as the Great Britain example shows us. When these inequalities are quite high in proportion of total explained inequalities, it means that we are not so far from a public health policy, which is going to reach his main objective in reducing health inequalities.
Résumé
Nous récapitulons les enseignements que nous pouvons tirer des études portant sur l’inégalité des chances en santé, sur la façon de lutter contre les inégalités de santé. La thèse soutenue est que l’apport de ces études se limite pour l’instant à proposer un indicateur permettant de mesurer le succès relatif des politiques de santé visant à réduire les inégalités. Cet indicateur est la part des inégalités de santé expliquée par les comportements à risque (par rapport à la part des inégalités de santé héritées). Nous justifions le choix de cet indicateur non par un jugement de valeur qui considérerait que ces inégalités peuvent être considérées comme légitimes, mais par le fait que nous ne savons pas à l’heure actuelle quels sont les bons instruments pour les réduire : les inégalités de santé liées aux comportements à risque font figure d’inégalités plus irréductibles que les autres inégalités de santé (et en particulier que les inégalités héritées) et à ce titre-là, une part prédominante de ces inégalités indique que la politique de santé n’est pas loin d’avoir atteint ses objectifs en matière de réduction des inégalités de santé.

Pour la séparation des pouvoirs dans les universités : propositionsJournal articleRobert Gary-Bobo and Alain Trannoy, Commentaire, Volume 142, Issue 2, pp. 349-358, 2013

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Comment modérer les prix de l'immobilier ?Journal articleAlain Trannoy and Étienne Wasmer, Notes du conseil d’analyse économique, Issue 2, pp. 1-12, 2013

Les prix de l'immobilier ont fortement progressé en France, entre 1998 et 2007, puis entre 2009 et 2012. La première phase d'augmentation est en partie liée à des facteurs communs à la zone euro (assouplissement des conditions de financement), en partie aussi à des facteurs spécifiquement français (politiques de soutien de la demande, insuffisances de l'offre foncière, hausse des coûts de construction). La seconde phase est plus directement liée à la crise financière qui a encouragé des comportements de repli sur des valeurs considérées comme sûres, parmi lesquelles l'immobilier dont l'attrait a encore été rehaussé par les politiques de soutien à la demande. Le logement constitue en France le premier poste de dépense des ménages, loin devant l'alimentation. L'accès à un logement décent, ou même tout simplement à un logement, est devenu un problème majeur, en particulier dans les zones tendues comme la région parisienne. De nombreux arguments plaident en faveur d'une politique publique visant à modérer la hausse, voire inverser la courbe des prix immobiliers, surtout si une partie de la hausse des prix a pour origine des politiques publiques mal adaptées : la hausse des prix accentue les inégalités (au détriment notable des jeunes générations de milieux modestes) et conduit à des inefficacités économiques, telles que l'éloignement entre domicile et travail, l'investissement (en cas de bulle) dans des biens surévalués ou encore la perte de compétitivité de l'économie française lorsque le coût du logement se répercute sur les salaires ou dans l'immobilier d'entreprise. Les risques liés à un retournement du marché immobilier nous paraissent moins importants en France que dans d'autres pays. Dans ce cadre, nous proposons de combiner des mesures destinées à stimuler l'offre, corriger des distorsions du côté de la demande et fluidifier le marché. Pour stimuler l'offre, nous proposons d'améliorer la gestion du foncier en transférant sa responsabilité de façon systématique au niveau des intercommunalités et de favoriser les gains de productivité et la concurrence dans le secteur de la construction. Pour fluidifier le marché et rendre la fiscalité foncière plus équitable, nous suggérons de supprimer par étapes les droits de mutation à titre onéreux et de réformer la taxe foncière sur la propriété bâtie. Cette dernière serait désormais assise sur la valeur vénale nette des biens (valeur de marché déduction faite des emprunts en cours). Neutre pour le budget, cette réforme serait complétée par une taxation des plus-values latentes des terrains non bâtis encourageant la vente des terrains lorsqu'ils deviennent constructibles. Ces réformes supposent de mettre rapidement en application l'obligation faite aux notaires de renseigner les bases notariales. En parallèle, il nous semble souhaitable de supprimer progressivement l'ensemble des aides à la pierre, mesures coûteuses (plus de 4 milliards d'euros en 2012) qui tendent à soutenir les prix pour un gain limité en termes d'accession à la propriété. Les politiques du logement et, en particulier, les politiques d'accession à la propriété, recèlent un potentiel de progrès en termes à la fois d'efficacité, d'équité et d'économies budgétaires. Cette note a été présentée au Premier ministre le 13 février 2013.

Circumstances and Efforts: How Important is their Correlation for the Measurement of Inequality of Opportunity in Health?Journal articleFlorence Jusot, Sandy Tubeuf and Alain Trannoy, Health Economics, Volume 22, Issue 12, pp. 1470-1495, 2013

The way to treat the correlation between circumstances and effort is a central, yet largely neglected issue in the applied literature on inequality of opportunity. This paper adopts three alternative normative ways of treating this correlation championed by Roemer, Barry and Swift and assesses their empirical relevance using survey data. We combine regression analysis with the natural decomposition of the variance to compare the relative contributions of circumstances and efforts to overall health inequality according to the different normative principles. Our results suggest that, in practice, the normative principle on the way to treat the correlation between circumstances and effort makes little difference on the relative contributions of circumstances and efforts to explained health inequality.

Even (Mixed) Risk Lovers Are PrudentJournal articleDavid Crainich, Louis Eeckhoudt and Alain Trannoy, American Economic Review, Volume 103, Issue 4, pp. 1529-1535, 2013

The purpose of this note is to analyze properties of the risk lovers? utility function beyond the positive sign of its second order derivative. We show that??contrarily to a priori beliefs??risk lovers are prudent and are willing to accumulate precautionary savings.