L’indicateur développé par les chercheurs mesure l’accélération de la circulation virale en prenant en compte les variations du nombre de tests disponibles. Cet indicateur est appliqué à la pandémie Covid-19 en France à partir de données géographiques et démographiques. Il permet également d’étudier les effets des mesures de santé publique prises par les autorités.
Les chercheurs et chercheuses proposent d’étudier le nombre cumulé de cas positifs relativement au nombre de tests cumulés. Lorsqu’une augmentation proportionnelle des tests s’accompagne d’une hausse proportionnelle des cas positifs, la pandémie s’accélère. Si, au contraire, de moins en moins de cas positifs sont détectés, en proportion, alors la pandémie décélère.
Cet indicateur permet d’évaluer la dynamique de la pandémie à un niveau d’analyse fin, par exemple à l’échelle locale ou par classe d’âge. Il s’agit de mesurer en temps réel dans quel groupe/département de la population le virus est éventuellement sous contrôle et dans quel groupe/département il se diffuse plus largement. Cela permet de guider les politiques de santé publique, afin d’intervenir plus spécifiquement, de tester davantage, de mettre en quarantaine les personnes infectées et, ainsi, de limiter les transmissions ultérieures. Dans ce but, un algorithme permettant d’allouer les tests spatialement et par groupe d’âge, en fonction de l’accélération virale et de l’impact des tests sur l’épidémie est proposé par les chercheurs.
L’application sur les données françaises suggère que l’allocation des tests dans les départements s’est faite, pour l’essentiel, en fonction des tailles de population, en particulier dans les grandes métropoles plutôt que selon la dynamique virale.
Référence scientifique :
Plus d'info :
►Article sur le site AMSE : "Un indicateur pour analyser la dynamique de la pandémie"
Contacts :
►Stéphane Luchini (AMU, CNRS, AMSE)