"Si les pays développés ont pu chercher à protéger les salariés mis sur le carreau par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, cela n’a pas été le cas dans les pays en développement.
Par manque de moyens, mais aussi parce que beaucoup des travailleurs de ces pays échappent à tout recensement, ce sont des travailleurs informels.
On a appris cette semaine que la seconde économie africaine, celle d'Afrique du Sud s'était contractée de 51% au deuxième trimestre de cette année.
Dans ce pays comme sur tout le continent africain, ceux qui subissent le plus durement cette crise économique, ce sont ceux qu'on appelle les informels, qui appartiennent à l'économie informelle, celle qu'on dit aussi souterraine et qui pourtant se manifeste au grand jour dans la plupart des pays en développement.
Selon le Bureau International du Travail à Genève, deux milliards d'êtres humains travaillent aujourd'hui dans ce secteur informel. Qui sont-ils exactement ? Leur niveau de vie est-il gravement affecté par la pandémie actuelle ? Les États leur viennent-ils en aide ? Quel est l'apport de ces informels à la richesse générale ? Voilà quelques-unes des questions adressées par Jean-Pierre Boris aux invités qui ont accepté l’invitation de RFI.
- Cecilia Garcia Peñalosa est directrice de recherche au CNRS, professeur d'économie et membre de l'École d'économie Aix-Marseille
- Christophe Jalil Nordman est économiste du travail et du développement, directeur de recherche à l'IRD, l'Institut de Recherche pour le Développement. Au sein de l'IRD, il est membre permanent du Dial à l'Université Paris Dauphine."