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Lorsqu'en 1871 Carl Menger (1840-1921) publie ses Principes d'économie politique – en quête d'une voie alternative au libre-échangisme britannique et au socialisme historique allemand –, il offre l'un des grands livres pivots dans l'histoire de la pensée, à la hauteur de La Richesse des nations (Smith), de la Théorie générale (Keynes) ou du Capital (Marx). En effet, aux côtés de Walras et de Jevons (mais bien différemment d'eux), il inaugure une économie théorique pure et engage la " révolution marginaliste " qui constitue le moment fondateur du courant dominant (et contesté) de la science économique contemporaine.
Menger pose en même temps la pierre fondatrice de l'" école autrichienne " (Böhm-Bawerk, Schumpeter, Mises, Hayek) dont la méthodologie et la philosophie individualistes imprègnent et font débat dans l'ensemble des sciences humaines et sociales.
Or cette œuvre majeure n'était accessible ni en français ni avec les fort nombreux ajouts manuscrits que Menger apporta, jusqu'en 1910, en vue d'une nouvelle édition amplement augmentée. Vingt années durant, Gilles Campagnolo a collecté et traduit ces manuscrits dispersés à l'étranger après la mort de Menger. Son édition critique, unique au monde, est la première à restituer cette œuvre classique au plus près du nouveau texte voulu par son auteur.
Le texte de Menger est précédé d'un historique des éditions et suivi d'un appareil critique complet. Dans la présentation éclairante qui ouvre ce volume, G. Campagnolo donne les clés pour comprendre l'œuvre de Menger et la resituer dans son contexte historique et intellectuel.
L'école "autrichienne" d'économie, objet de ce numéro de la revue Austriaca, constitue plus qu'une école d'économie politique nationale. Courant de pensée majeur dans les sciences sociales et en économie politique en particulier, comme dans les politiques économiques au long du siècle et demi écoulé depuis sa fondation, cette école est un cas d'étude exceptionnel pour l'épistémologie sociale, perspective dans laquelle situer globalement l'approche des contributions internationales éminentes ici rassemblées.
La fraude fiscale est un sujet qui se dérobe aux outils de l’analyse économique traditionnelle. D’une part, comme toute activité illégale, la fraude fiscale échappe à l’observation du chercheur en même temps qu’elle se dissimule aux autorités : l’analyse empirique de son ampleur, de ses déterminants et de la manière dont différents dispositifs l’affectent est nécessairement très limitée. D’autre part, sur le plan théorique, l’application simple du calcul coût-bénéfice auquel est supposé se livrer le contribuable « rationnel » conduit à un paradoxe : contrairement à une idée largement répandue, les bénéfices de la fraude fiscale sont tellement élevés, et le risque de sanction est tellement faible, que l’on peut s’étonner qu’elle soit aussi peu pratiquée dans l’ensemble des économies développées. Plutôt que la fraude fiscale, c’est donc la «soumission fiscale» qui en constitue le pendant, la disposition à payer l’impôt, qu’il convient d’expliquer pour en comprendre les déterminants.
Le double défi que posent les décisions de fraude fiscale à l’analyse économique n’a pu être relevé que très récemment, grâce à l’émergence, au cours des vingt dernières années, d’une nouvelle approche, l’économie comportementale, qui s’appuie sur la psychologie pour mieux comprendre les comportements économiques ; et, conjointement, d’une nouvelle méthode, l’économie expérimentale, qui permet d’étudier empiriquement les comportements économiques sur lesquels il est difficile de collecter des données convaincantes.
Cet opuscule rend compte des résultats de ces travaux et présente un panorama des outils de politique fiscale qui s’en dégagent.
Mainstream research has rationalized China’s stock market on the basis of paradigms such as the institutional approach, the efficient market hypothesis, and corporate valuation principles. The deviations from such paradigms have been analyzed as puzzles of China’s stock market. Girardin and Liu explore to what extent, in the perspective of Chinese cultural and historical characteristics, far from being puzzles, these 'deviations’ are rather the symptoms of a consistent strategy for the design, development and regulation of a government-dominated financial system. This book will help investors, observers and researchers understand the hidden logic of the design and functioning of China’s modern stock market, taking a political economy view.
Après la publication du Soi et son cerveau (Rue d’Ulm, oct. 2018), ce volume vient clore la publication des œuvres de Popper en langue française (à l’exception de textes datés consacrés quasi exclusivement à la physique quantique). Les écrits de jeunesse montrent la genèse de l’œuvre poppérienne dans une Vienne éducatrice et matrice de savoirs neufs (réforme scolaire, néopsychologie, Cercle de Vienne) au sein d’un milieu cosmopolite progressiste, et l’environnement d’un penseur enthousiaste dans ses premières réalisations. Ils traitent aussi bien de la relation élève-enseignant que du processus de mémorisation, de l’idée de patrie que de l’« expérience vécue de la règle ».
La Revue de philosophie économique propose deux numéros thématiques consacrés à l’Asie orientale. Ce premier numéro traite du Japon. Il présente les productions d’économistes et de philosophes japonais d’hier et d’aujourd’hui dont une grande partie de l’œuvre restait hors d’atteinte. Le lecteur découvrira, dans une perspective historique, que la philosophie économique au Japon remonte à l’Entre-deux guerres, quand le champ d’études y est fondé par Sôda et Sugimura, présentés ici dans un texte inédit d’Yûichi Shionoya (1932-2015). Un hommage spécial est rendu à ce représentant contemporain majeur de la discipline, par Bertram Schefold. Dans une perspective plus récente, les contributeurs discutent les libertés économiques, les principes du revenu de base et de l’imposition au Japon, comme la réception de l’œuvre d’Adam Smith (soumise à des errances), la diffusion du nationalisme (qui passe par la socio-économie) et les philosophies inspirées par l’Occident (Kiyoshi Miki est présenté par une autre figure majeure du domaine, Kiichirô Yagi).
La Revue de philosophie économique propose deux numéros thématiques consacrés à l’Asie orientale.
Ce premier numéro traite du Japon. Il présente les productions d’économistes et de philosophes japonais d’hier et d’aujourd’hui dont une grande partie de l’œuvre restait hors d’atteinte. Le lecteur découvrira, dans une perspective historique, que la philosophie économique au Japon remonte à l’Entre-deux guerres, quand le champ d’études y est fondé par Sôda et Sugimura, présentés ici dans un texte inédit d’Yûichi Shionoya (1932-2015). Un hommage spécial est rendu à ce représentant contemporain majeur de la discipline, par Bertram Schefold. Dans une perspective plus récente, les contributeurs discutent les libertés économiques, les principes du revenu de base et de l’imposition au Japon, comme la réception de l’œuvre d’Adam Smith (soumise à des errances), la diffusion du nationalisme (qui passe par la socio-économie) et les philosophies inspirées par l’Occident (Kiyoshi Miki est présenté par une autre figure majeure du domaine, Kiichirô Yagi).
Digital information, particularly for online newsgathering and reporting, is an industry fraught with uncertainty and rapid innovation. Digital Information Ecosystems: Smart Press crosses academic knowledge with research by media groups to understand this evolution and analyze the future of the sector, including the imminent employment of bots and artificial intelligence. The book adopts an original and multidisciplinary approach to this topic: combining the science of media economics with the experience of a practicing journalist of a major daily newspaper. The result is an essential guide to the opportunities of the media to respond to a changing global digital landscape. Independent news reporting is vital in the contemporary democracy; the media must itself become a new smart press.
Attitude théorique et pratique, la philosophie économique est une démarche intellectuelle qui articule économie et philosophie. Mais comment la définir ? Et d’où vient l’intérêt grandissant que l’on constate depuis vingt ans ? Quelles ressources pluralistes mobilise-t-elle et comment s’est-elle constituée ? Quels rapports entretient-elle avec la théorie économique, l’histoire de la pensée et les philosophies morale et politique ? À ces questions, notamment, et en s’appuyant sur l’ouvrage collectif Philosophie économique. Un état des lieux (Éditions Matériologiques, 2017, 648 pages), cette introduction donne des réponses fondamentales, claires et précises.
Digital information, particularly for online newsgathering and reporting, is an industry fraught with uncertainty and rapid innovation. Digital Information Ecosystems: Smart Press crosses academic knowledge with research by media groups to understand this evolution and analyze the future of the sector, including the imminent employment of bots and artificial intelligence. The book adopts an original and multidisciplinary approach to this topic: combining the science of media economics with the experience of a practicing journalist of a major daily newspaper. The result is an essential guide to the opportunities of the media to respond to a changing global digital landscape. Independent news reporting is vital in the contemporary democracy; the media must itself become a new smart press.