Lacan
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Several factors can deeply affect employees’ quality of life at work. Work-life balance, subjective well-being and job satisfaction are three of these factors and it is in the best interest of companies to handle these topics carefully. This is a sine qua non condition of the strength and the quality of relationships with employees. It is also a source of confidence for employees, especially where this is being mediated through Human Resource (HR) processes. Our article studies the quality of life at work in the particular context of an MAR healthcare pathway that exacerbates the consequences for employees. Our work with hundreds of people enduring an MAR process shows that depending on whether firms take this situation into account or not, employees will feel either well-being or ill-being and will have different burnout or job satisfaction levels. All these variables influence their commitment and job performance. These links between a healthcare pathway and quality of life at work on the one hand, and between the quality of work and performance on the other hand, should lead employers to support employees in a personal vulnerable situation. The strength and the quality of the support provided by the HR function and the management is therefore a key point in the level of confidence that exists between firms and their employees.
The objective of this study was to explore and describe the specificities of the occupational life of infertile endometriotic women treated by in vitro fertilization. We conducted a qualitative monocentric study between December 2020 and June 2021. Twelve semi-structured in-depth interviews using a theme-based interview guide with open questions were undertaken with infertile women with deep infiltrating endometriosis. Data analysis was conducted using an inductive approach according to the grounded theory method. Three main themes emerged from the interviews: (i) barriers to reconciling illness and work life, (ii) facilitating factors for well-being at work, and (iii) consequences and outlooks. It appeared that the time of infertility treatment represents a particular period of change in the working lives of women with endometriosis. For most women, these changes are experienced negatively, often with a renunciation of goals. For others, this is the time to communicate the difficulties linked to their illness to their professional entourage. There is a long path ahead to finally achieving recognition of endometriosis in the context of professional life.
L’entreprise libérée est souvent présentée comme une innovation managériale et un modèle organisationnel d’avenir. Pourtant, même si elle est une tentative de réponse intéressante aux problématiques de déplacement des attentes des collaborateurs au travail, il faut s’interroger sur la véritable nature de cette réponse : véritable concept managérial ou appellation acceptée faute de mieux ? Nous formulons dans cet essai d’abord une critique de l’entreprise libérée avant de proposer une révision conceptuelle à l’aide de l’éclairage postmoderne et en introduisant la notion d’entreprise libérante. Nous suggérons ainsi une nouvelle piste en cherchant à repenser les grandes postures managériales. Nous proposons donc de cesser de vouloir « libérer » l’entreprise pour poser les bases de l’entreprise « libérante », en déplaçant notre réflexion sur les salariés. Ce travail de rénovation conceptuelle s’appuie sur une étude exploratoire qualitative menée auprès de managers « libérateurs » dans des organisations qui se sont autoproclamées « entreprises libérées ». Puis nous étendons les conclusions de cette étude à des pistes de postures managériales au service de collaborateurs libérés, nouvelles postures managériales d’autant plus importantes qu’elles se situent désormais dans un monde de travail hybride post-covid.
L'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, le bien-être subjectif et la satisfaction au travail sont autant d'éléments susceptibles d'avoir un impact sur la vie des collaborateurs dans l'entreprise. L'employeur a donc tout intérêt à traiter avec soin ces sujets pour maintenir ou construire un lien avec les employés. L'article propose d'étudier ces rapports dans le contexte particulier de collaborateurs suivant un parcours santé d'AMP qui exacerbe encore un peu plus ces liens de causes à effets. C'est toute la problématique de l'accompagnement par l'employeur des collaborateurs en vulnérabilité qui est explorée ici. De la qualité de cet accompagnement par la GRH notamment, dépend donc la force du lien entre l'employeur et le collaborateur.
This article offers a general reflection on governance and managerial practices within a Social and Solidarity Economy (SSE) and suggests that in a time of profound socioeconomic change, it is in SSE companies’ interest to establish global sustainable governance and responsible team management systems consistent with both the values structuring this domain as well as employee aspirations. This a French point of view with a sustainable dimension based on a literature review and on several published studies but not on an empirical approach. In a way it is an essay more than a demonstration. It is a proposal which could lead to methodological work. Here is a first step.
Alors que les concepts « d’entrepreneur » et « d’entreprise » nous viennent du fin fond de l’histoire, ils ne sont pas toujours bien clairs pour tous et pas nécessairement bien compris aujourd’hui. Cette imprécision et cette confusion dans les termes peuvent devenir une difficulté pour appréhender l’entreprise et plus globalement le domaine économique. L’entrepreneuriat n’a jamais été aussi prisé, valorisé par les business School et aussi cité en référence, notamment par les plus jeunes générations qui adhèrent en majorité au concept. C’est pourquoi un éclairage sur l’évolution sémantique du concept d’entrepreneur peut nous aider à comprendre la réalité de l’entreprise aujourd’hui. À travers différentes périodes de notre histoire générale et économique, cet article retrace la longue et riche histoire de ces concepts en les mettant en perspectives avec leur période contextuelle pour arriver jusqu’aux temps contemporains et l’émergence du travail indépendant. Du Moyen-Âge au 21ième siècle, de l’entrepreneur épique à l’entrepreneur de crise, cet article propose de balayer des siècles d’évolution de l’entrepreneuriat pour mieux éclairer sa réalité contemporaine. Cela permet enfin d’aborder la nécessaire question du risque et du rapport que les entrepreneurs entretiennent avec cette difficile incertitude tout en évoquant les nouvelles mutations de l’entrepreneuriat et notamment l’entrepreneuriat individuel et le travail indépendant. Pour comprendre l’entrepreneuriat de demain, pour pouvoir l’articuler avec les évolutions des modèles de travail, le regard historique s’avère précieux et permet une projection riche sur la base d’un passé connu.
Les entreprises comme les entrepreneurs sont sous les feux de la rampe. Plus que jamais ils sont au cœur de nos préoccupations et de nos observations. La montée en puissance de la microentreprise, le charme de la « start-up nation », l’attirance des jeunes générations pour l’entrepreneuriat… tout nous indique un véritable attrait croissant pour la création ou la reprise d’entreprise plutôt qu’un rêve de salariat. Pour autant, l’aventure entrepreneuriale n’est pas sans porter quelques écueils. La démarche entrepreneuriale pourrait peut-être même se caractériser par le lien que le futur entrepreneur entretient avec le risque. C’est pourquoi, dans cet esprit de décryptage des tendances sociétales, le rapport au risque que nourrissent les entrepreneurs mérite d’être analysé. En effet, ce dernier révèle les motivations et les modalités de la démarche entrepreneuriale ainsi que les tendances sociétales de la création des entreprises. Afin de comprendre au mieux ce lien, nous avons pu bénéficier d’une étude mettant à jour les grandes lignes de ce rapport risque - entreprises sondées auprès de plus de 800 chefs d’entreprise. L’analyse des résultats de cette étude nous amène à proposer le désir d’indépendance et d’autonomie comme motivation principale à la création d’entreprise tout en soulignant aussi l’émergence des problématiques de protection sociale. Deux tendances lourdes de l’entrepreneuriat qu’il faudra assez vite traduire en réponses opérationnelles pour soutenir et entretenir cet élan.
Face à la crise de nos systèmes traditionnels et à la précarisation du marché du travail, il devient nécessaire de favoriser des modèles de travail plus durables. L’économie sociale et solidaire (ESS) a toujours été pionnière en la matière. Groupements d’employeurs, coopératives d’activités et d’emplois, Scop et Scic, Territoires zéro chômeur de longue durée, tiers-lieux… L’ESS expérimente, innove, invente des modèles de travail et d’emploi plus protecteurs pour les travailleurs, plus ancrés dans les territoires, plus respectueux de l’humain. À ce titre, elle peut impulser une dynamique de changement inspirante pour l’ensemble de la société.
Comment ces initiatives positives d’ESS peuvent-elles essaimer pour permettre le développement d’un grand nombre d’emplois de qualité dans ou hors salariat : des emplois à la fois porteurs de sens, sécurisés et inscrits dans un collectif de travail, à rebours de la tendance actuelle à l’ubérisation ? Et comment imaginer un modèle de management qui favorise cette organisation épanouissante, loin des systèmes fondés sur la surveillance des salariés et la verticalité ? L’auteur avance des pistes à la fois souhaitables et réalistes, en faveur d’une meilleure cohésion de la société, d’une solidarité accrue et du renforcement des liens sociaux.
The liberated company—a company where employees are fully autonomous and accountable for the decisions they take—is a concept about which much has been said and written. Some observers portray it as a major managerial innovation and even as a fully-fledged organizational model for the future. Yet, despite constituting an interesting attempt to address issues related to the changing values and expectations of employees at work, the concept seems more cosmetic than something that will have a significant managerial effect. A clearly better approach is to ask what role managers should adopt, rather than fomenting the idea that the need for management is on the cusp of disappearing altogether. Adopting a more anthropological vision of the company, we suggest instead that a conceptual revision informed by a postmodern reading of this issue, suggests a new way of rethinking managerial attitudes. The main idea here being to no longer try and liberate companies, but instead to lay the foundations so that they themselves become liberating.
Le monde du travail comme toute la société est en train de vivre des mutations majeures correspondant à un changement de paradigme que nous qualifions de postmoderne. Ce livre analyse la façon dont les relations professionnelles se transforment. Les grilles de lecture actuelles tout comme les modes opératoires ne permettent pas d’appréhender les nouveaux questionnements. Les auteurs proposent une nouvelle grammaire tout autant conceptuelle que pratique pour faire émerger un management différent fondé sur la régulation collégiale.