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Joutard
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L'activité réduite favorise-t-elle la sortie du chômage ? Avec la diversité croissante des formes d'emploi et l'évolution des règles de gestion des demandeurs d'emploi, la distinction entre l'emploi et le chômage est devenue plus floue. En particulier, les demandeurs inscrits à l'ANPE sont susceptibles de continuer à percevoir leur allocation tout en exerçant une « activité réduite ». Sur une période de trois ans, un chômeur sur deux serait concerné par cette situation à un moment ou à un autre. L'influence de la durée passée au chômage et celle du motif d'inscription apparaissent déterminantes pour les pratiques d'activités réduites. C'est au bout d'un an de chômage que la pratique d'activité réduite est la plus intensive et cette pratique est plus fréquente parmi les individus entrés au chômage à l'issue d'un CDD et ayant donc, de ce fait, connu la précarité. L'influence des, pratiques d'activités réduites sur la transition vers l'emploi s'avère complexe et différente selon le sexe : se conjuguent des effets immédiats et des effets persistants de pratiques passés. Même si l'effet immédiat peut en être parfois négatif, il semble que ces pratiques rendent moins difficile l'insertion future sur le marché du travail.
Une approche empirique de la structure du marché du travail : salaires, formes de mobilité et formation professionnelle continue par Sa'id Hanchane et Xavier Joutard Pour étudier la structure du marché du travail français, on propose une approche multisectorielle mêlant deux critères : les formes de mobilité et le passage par des stages de formation continue financés par l'entreprise. L'estimation de fonctions de gains laisse apparaître des relations salariales distinctes entre les régimes et confirme la transformation des marchés internes français. Afin d'échapper à l'une des critiques adressées aux tests de segmentation, nous relâchons l'hypothèse d'indépendance des alternatives non pertinentes. L'usage de modèles Logit emboîtés discriminés à l'aide du test de Vuong (1989) nous permet de repérer la disposition qui ajuste le mieux les données. Les résultats montrent que l'existence ou non de la formation continue signalerait la présence d'une segmentation.
Ce travail vise à apprécier l'impact du système français d'assurance chômage sur les taux de sortie du chômage, que l'issue en soit l'emploi ou l'inactivité. Nous prenons en compte simultanément les deux aspects d'évolution de l'indemnisation : diminution du montant et écoulement de la durée des droits à l'indemnisation. Nous analysons le comportement individuel à l'approche de la date théorique de fin d'indemnisation, ou lorsque survient un changement de régime d'indemnisation - forcément moins avantageux. Les résultats font apparaître une augmentation des taux de sortie à ces moments particuliers de l'épisode de chômage.
Taux de sortie du chômage à l'approche de la fin des droits à l'indemnisation Une étude de périodes atypiques durant l'épisode de chômage, par Xavier Joutard, Michèle Ruggiero. On s'intéresse à la proximité des changements de régime d'indemnisation, en exploitant le Fichier national des allocataires de juin 1989. Nous considérons que la période autour d'un changement de régime est une période atypique dans l'épisode de chômage, et nous estimons des modèles de durée sur ces intervalles de temps particuliers. Le but recherché est de dégager des caractéristiques d'individus qui voient leur taux de sortie du chômage augmenter à l'approche d'une baisse du revenu de remplacement.
Les déterminants individuels de la durée de chômage : de l'intérêt de distinguer les emplois stables des emplois précaires, par Xavier Joutard, Patrick Werquin. Sur la base d 'une enquête régionale permettant le suivi de chômeurs dans une partie du Sud-Est de la France, les déterminants de la sortie du chômage vers l'emploi sont analysés à l'aide de modèles de durée, adaptés aux processus de mobilité semi-markoviens. Les résultats mettent en évidence la différence des facteurs individuels et de l'expérience professionnelle selon que l'emploi retrouvé est stable ou précaire.