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Chanel
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Les effets sur la santé dits de long terme pose des difficultés particulières dans les évaluations économiques. En effet, puisque ces effets sont dues à une exposition cumulée à des facteurs de risque, il faut s'attendre à des délais entre la date de mise en oeuvre d'une politique de réduction de ces facteurs de risque et le moment où la totalité des bénéfices sanitaires espérés seront obtenus. Nous développons une méthodologie qui permet d'estimer ces délais et l'évolution des bénéfices obtenus. Nous appliquons cette méthodologie au cas d'une politique de réduction de la pollution de l'air. Le résultat principal est que la prise en compte de ces délais conduit à diviser par un facteur 1,6 à 2,5 les bénéfices. Il apparaît aussi que le taux d'actualisation a un effet qui dépend de la méthode de valorisation monétaire des effets sanitaires.
Background:
Air pollution contributes to mortality and morbidity. We estimated the impact of outdoor (total) and traffic-related air pollution on public health in Austria, France, and Switzerland. Attributable cases of morbidity and mortality were estimated.
Methods:
Epidemiology-based exposure-response functions for a 10 μg/m3 increase in particulate matter (PM10) were used to quantify the effects of air pollution. Cases attributable to air pollution were estimated for mortality (adults >30 years), respiratory and cardiovascular hospital admissions (all ages), incidence of chronic bronchitis (adults >25 years), bronchitis episodes in children (<15 years), restricted activity days (adults >20 years), and asthma attacks in adults and children. Population exposure (PM10) was modelled for each km2. The traffic-related fraction was estimated based on PM10 emission inventories.
Findings:
Air pollution caused 6% of total mortality or more than 40 000 attributable cases per year. About half of all mortality caused by air pollution was attributed to motorised traffic, accounting also for: more than 25 000 new cases of chronic bronchitis (adults); more than 290 000 episodes of bronchitis (children); more than 0·5 million asthma attacks; and more than 16 million person-days of restricted activities.
Interpretation:
This assessment estimates the public-health impacts of current patterns of air pollution. Although individual health risks of air pollution are relatively small, the public-health consequences are considerable. Traffic-related air pollution remains a key target for public-health action in Europe. Our results, which have also been used for economic valuation, should guide decisions on the assessment of environmental health-policy options.
L’évaluation économique d’une variation d’un facteur environnemental nécessite le recours à des méthodes de valorisation des composantes marchandes et non marchandes. Nous les présentons brièvement et discutons de leur adéquation dans le cadre d’une variation de la pollution atmosphérique, en insistant sur la distinction effets de court/long terme.
En effet, nous évaluons les bénéfices sanitaires annuels qui résulteraient d’une suppression de la part anthropique de la pollution particulaire en Ile de France à environ 145 millions de francs (IC95% 62-233) pour les effets de court terme, et à 3,2 milliards de francs (IC95% 1,9-4,5) pour les effets de long terme, soit 20 fois plus. Toutefois, les bénéfices correspondant aux effets de long terme ne seront pas intégralement observés avant un délai d’une cinquantaine d’années à compter de la suppression, alors que les bénéfices de court terme le seront immédiatement. Ceci plaide pour des recherches épidémiologiques plus nombreuses sur les effets de long terme, et leur intégration de façon pertinente dans le calcul économique.
[eng] Decreasing Prices in Sequential Auctions: Sources and Measurement by Olivier Chanel and Stéphanie Vincent . Price trends in sequential auctions are a major issue for all players concerned: buyers, sellers and auctioneers. When price trends no longer follow a random walk pattern, they reveal missed opportunities and therefore constitute an "anomaly." . First we consider the explanations provided by auction theory for the decreasing prices revealed by some empirical studies. These explanations relate to assumptions about the buyers' preferences and constraints, as well as to the institutional rules and the organisation of the auction per se. Then, we look at the various techniques for measuring price trends in sequential auctions. Finally, we use simulated samples and data from wine auctions to verify their ability to aggregate individual price variations correctly. Resampling techniques enable us to analyse statistical properties and construct tests.
[fre] La décroissance des prix au cours d'enchères séquentielles : sources et mesure par Olivier Chanel et Stéphanie Vincent . La tendance des prix au cours d'enchères séquentielles constitue un enjeu d'importance pour l'ensemble des acteurs (acheteurs, vendeurs et commissaires-priseurs) : lorsqu'elle s'avère ne plus suivre une marche aléatoire, elle révèle des opportunités non saisies et constitue alors "une anomalie". . Nous envisageons dans un premier temps les réponses apportées par la théorie des enchères pour expliquer la décroissance mise en évidence dans certaines études empiriques. Ces justifications concernent les hypothèses sur les préférences et les contraintes des acheteurs, mais aussi sur les règles institutionnelles et l'organisation même de l'enchère. Nous examinons ensuite différentes techniques mesurant la tendance des prix dans les enchères séquentielles. Enfin, nous vérifions sur des échantillons simulés et des données d'enchères de vins leur capacité à agréger correctement des variations individuelles de prix. L'utilisation de techniques de rééchantillonnage permet l'étude des propriétés statistiques et la construction de tests.
We argue that for the case of heterogeneous commodities with infrequent tradings, such as paintings, it is relevant to base a price index on hedonic regressions using all sales and not resales only. To support this conclusion we construct a price index for paintings by Impressionists and their followers and compare the various estimators using bootstrapping techniques. Copyright Kluwer Academic Publishers 1996
Comment quantifier les goûts, concepts immatériels générateurs de la diversité, lorsque leur incombe la charge de rendre compte de choix subjectifs déterminant le comportement du marché de l’art ? La notion de « préférence » fondée sur la « qualité » et le « beau » — concepts par nature personnels dans le domaine culturel — semble ici essentielle. Pourtant, si l’oeuvre d’art a toujours possédé une « valeur » subjective et un prix — résultant d’ordinaire d’une convergence d’avis sur la valeur —, il semble que cette distinction tende à disparaître au profit du seul prix, incorporant ipso facto la valeur. Renoir constatait déjà au début du siècle qu’« il n’y a qu’un seul indicateur de la valeur des tableaux, et c’est la salle des ventes ». Ce phénomène semble avoir pris une ampleur considérable au cours des vingt dernières années, la sphère financière et les spéculateurs ayant envahi la place. Ainsi, des fonds de placement furent créés dès 1970, et les maisons d’enchères auscultées comme de véritables entreprises — Sotheby’s et Christie’s étant par exemple cotées en bourse. Les concepts de rentabilité et de risque, jusqu’alors étrangers aux collectionneurs traditionnels, et les difficultés posées par leur évaluation devinrent ainsi des critères décisifs : considérée uniquement sous son aspect financier, l’oeuvre d’art entre en effet directement en concurrence avec les actifs disponibles sur les marchés boursiers.
In this paper we look for relationships between art and financial markets through econometric methods. The main results indicate that financial markets influence the art market, with a lag of about one year, which seems plausible due to the relative sizes of both markets. The Vector Auto Regressive (V.A.R.) model shows that lagged financial variables help predicting art prices, even if the lag does not allow for systematic profits.
Art is priceless, but paintings, and other objects, have been sold on markets since the time of the Roman Empire. In this paper, we describe a method for constructing a price index for paintings and compare this index to the indices of various financial markets. In particular, we discuss whether the price of art is related to financial markets, whether the art market is weakly efficient, and whether it is more or less risky than financial markets. The Geneva Papers on Risk and Insurance Theory (1994) 19, 7–21. doi:10.1007/BF01112011
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